Les autotests VIH seront disponibles en 2014, selon la ministre de la Santé

Le Quotidien du médecin avec l'AFP - 8 nov. 2013

" L’année 2014 sera celle de la mise en place des autotests", a déclaré le jeudi 7 novembre Marisol Touraine, lors d’une audition devant une commission parlementaire sur les financements pour la santé. "J’ai donné le feu vert à la demande des autorisations nécessaires pour ces autotests qui permettront à une population limitée mais bien identifiée de pouvoir pratiquer des tests", a expliqué la ministre de la Santé.


Les populations visées sont celles qui échappent pour l’instant à toutes les campagnes de dépistage en raison de leur précarité, de leur marginalité ou encore par déni de leurs propres comportements à risque. Ces tests n’ont pas vocation à remplacer les campagnes de dépistage vers les populations les plus à risque comme les hommes homosexuels ou les femmes migrantes, mais s’adressent à ceux « qui ne souhaitent pas se rendre dans les centres de dépistage ou les hôpitaux », a rappelé Marisol Touraine.

Les experts y sont favorables

En mars 2013, le Conseil national du sida et le CCNE ont émis un avis favorable à l’introduction de ces autotests.
L’avis du CCNE plus nuancé, assortissait la mise à disposition des autotests d’un certain nombre de précautions comme l’élaboration de dispositions juridiques permettant de garantir l’autonomie et la confidentialité, l’obligation faite aux fabricants de donner une information claire sur les centres de dépistage anonyme et sur les limites du test, ainsi que la mise en place d’une ligne téléphonique permanente et gratuite de conseils, en particulier pour ceux qui penseraient, à tort ou à raison, s’être détecté séropositif ou qui demanderait un soutien dans le cadre d’une consultation médicale.
Les nouvelles recommandations du groupe d’experts sur la prise en charge médicale du VIH dirigé par le Pr Philippe Morlat y voit également un outil complémentaire de dépistage à condition que leur diffusion soit bien encadrée. L’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) et celui de l’Agence du médicament (ANSM) sont toujours attendus.
Dr L. A. (Avec AFP)



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