Mon cerveau d’avant Internet me manque de plus en plus


Je suis devenue une créature fébrile et frénétique, une zébulonne en surchauffe perpétuelle, incapable de ne faire qu’une chose à la fois

Rue 89 - Témoignage de Mona Chollet  - Avril 2013


"Je suis devenue une créature fébrile et frénétique, une zébulonne en surchauffe perpétuelle, incapable de ne faire qu’une chose à la fois.

Maintenant, quand j’ai envie de recommander un livre, au lieu de me fatiguer à synthétiser le propos de l’auteur, à le décortiquer et à le commenter, à le mettre en relation avec des lectures passées, je balance deux lignes sur Facebook ou sur Twitter : « Lisez ça, c’est super. » Une grande avancée pour la finesse de la pensée et la richesse du vocabulaire.

Avec le portable et les réseaux sociaux, au lieu de laisser décanter en soi ce qu’on veut dire, au lieu de le ruminer longuement dans son coin, de le laisser mûrir, on s’exprime à flux tendus, par bribes."



Rencontre avec Alain Bottéro : Schizophrénie, la grande insaisissable

Science Humaine - oct. 12

Le terme date de 1908, mais on peine toujours à s’accorder sur ce qu’il recouvre. Les symptômes se retrouvent dans d’autres troubles, les cas cliniques sont très variés : aucune explication définitive ne se dégage.




Peu de troubles mentaux suscitent autant de malentendus que la schizophrénie. On imagine spontanément que le schizophrène est tiraillé entre deux personnalités opposées, une bonne et une mauvaise, une raisonnable et une délirante. Il entend des voix. Surtout, il est dangereux : il peut commettre des crimes d’une sauvagerie inouïe. Or, la réalité est beaucoup plus complexe. Un patient schizophrène n’a pas une double personnalité, il n’entend pas forcément de voix, et, malgré les effets de loupe occasionnés par le prisme médiatique, les crimes commis par des schizophrènes sont statistiquement dérisoires. Ces sujets sont avant tout dangereux pour eux-mêmes, puisqu’un sur deux tenterait de se suicider.

Les soignants, eux-mêmes, ont des a priori contre cette maladie particulièrement difficile à comprendre et à soigner. Le psychiatre Alain Bottéro se bat pour que cesse la stigmatisation de patients qui sont les premières victimes de cette énigme médicale.
 



L’alcool devient l’une des premières causes médicales d’hospitalisation


Le Quotidien du Médecin - Mars 2013

Les hospitalisations pour des troubles liés à l’alcool représentaient en 2011, 470 000 séjours, révèle une étude du Pr Michel Reynaud, chef du département de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, et du Pr François Paille, présentée devant la Société française d’alcoologie. L’étude intitulée « Les diagnostics des troubles liés à l’alcool dans les hôpitaux français » a été réalisée à partir de la base de données PMSI-MCO-ATIH (Agence technique de l’information sur l’hospitalisation). Lire l'article

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