Les généralistes pourront prescrire du nalmefène mais sans remboursement

Le Quotidien du Médecin - 19 fév. 2014

L’avis de la Commission de la transparence concernant la prescription du nalmefène a décidément une vie mouvementée. Dans un communiqué daté de mardi, la Société française d’alcoologie a attiré l’attention de la presse sur le fait que l’avis de la réunion du 4 décembre avait été modifié le 30 janvier, afin de supprimer la limitation de primoprescription la première année initialement recommandée en décembre, tout en restreignant le remboursement « aux spécialistes en addictologie ou alcoologie, ou médecin des CSAPA ».

La primoprescription joue à cache-cache

Contactée par « le Quotidien », le chef du service d’évaluation des médicaments, le Dr Anne D’Andon, a expliqué qu’il s’agissait en fait de la correction d’une erreur de rédaction.

« En lieu et place de l’autorisation de mise sur le marché (AMM), nous avions mis nos premières recommandations, nous avons donc modifié le document, sauf que nous avons fait une nouvelle coquille en supprimant la primoprescription que nous allons remettre », indique-t-elle.

Il n’est pour autant pas question d’empêcher les prescriptions par la médecine de ville puisque l’AMM le permet. « Nous intervenons après l’AMM, nous ne pouvons donc pas restreindre une prescription. Nous estimons toutefois que c’est un médicament qui s’adresse aux patients à risques élevés, les très gros buveurs et qu’il s’agit d’une nouvelle forme de prise en charge qui ne vise pas le sevrage mais la diminution de la consommation », poursuit-elle. La Commission de la transparence souhaite donc ne recommander un remboursement de 30 % que suite à une prescription par un spécialiste. La commission de la transparence doit réévaluer ces conditions de prise en charge au bout d’un an suivi en vie réelle des conditions d’utilisation.

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