Conduites addictives chez les adolescents

Expertise collective de l’Inserm - 6 fév. 2014

Dans le cadre des travaux préparatoires au plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives, la MILDT avait saisi l’Inserm en janvier 2013 afin de disposer d’une expertise collective sur les conduites addictives des jeunes, dont les niveaux de consommations d’alcool, de tabac et de cannabis demeurent inquiétants. L'INSERM a transmis son expertise le 5 février 2014.

Actualité des addictions

Le RESPADD, la Fédération Addiction et l’IPPSA créent un nouvel outil d’information destiné à toute
personne souhaitant se tenir au fait des évolutions des politiques, des savoirs et des pratiques dans le domaine des addictions. 
Fruit d’une sélection rigoureuse et d’une validation par un comité de lecture, cet outil sera organisé en rubriques pour une meilleure diffusion des informations tandis que des focus pourront être proposés en fonction des temps forts de l’actualité.
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La consommation de cannabis associée à des modifications anatomiques du cerveau

Medscape France - 4 fév. 2014

Chicago, Etats-Unis – Une étude américaine a montré une corrélation entre une consommation quotidienne de cannabis sur le long terme et des changements structurels anormaux au niveau du cerveau, comparables à ceux observés chez des patients atteints de schizophrénie [1]. Ces modifications ont été associées à une dégradation prolongée de la mémoire de travail.
De précédentes études ont déjà établi une corrélation entre l’usage de cannabis et l’apparition d’une schizophrénie chez les personnes prédisposées. 
Dans cette nouvelle étude, publiée dans Schizophrenia Bulletin, les chercheurs ont voulu observer par imagerie d’éventuelles répercussions sur l’anatomie du cerveau et évaluer l’effet sur la mémoire.


Usage de cocaïne basée, crack, free-base - Publication du premier guide de prévention

Ministère des affaires sociales et de la Santé - 29 janv. 2013

Toutes les données connues sur l’usage de cocaïne basée sont rassemblées dans un guide de prévention rendu public aujourd’hui. Cet ouvrage, destiné aux professionnels de santé, a été élaboré par le Groupe de Recherche sur la Vulnérabilité Sociale (GRVS) et l’Association d’Information et de Ressources sur les Drogues et Dépendances et sur le Sida (AIRDDS). Il a bénéficié du soutien, notamment financier, de la Direction générale de la Santé (DGS) et la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), au titre, d’une part, des risques sanitaires importants associés à la consommation de cocaïne basée, et d’autre part, du caractère pharmacologique identique du crack et du free-base.

Toxicomanie: la Mildt veut expérimenter de nouvelles modalités de prescriptions des traitements de substitution

APM International - 27 jan. 2014 

PARIS, 27 janvier 2014 (APM) - Le plan de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), présenté lundi, prévoit l'expérimentation de nouvelles modalités de prescriptions des traitements de substitution aux opiacés (TSO), et notamment la possibilité d'expérimenter la primo-prescription de méthadone en ville.

La présidente de la Mildt, Danièle Jourdain Menninger, a présenté lundi 27 janvier 2014 le Plan d'actions 2013-15 de lutte contre les addictions qui compte sept chapitres principaux et 131 actions, et est doté de 59 millions d'euros. Ce plan est la première déclinaison du Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-17.

Organisation des soins les alcoolo-dépendants trinquent

La Gazette Santé.sociale.fr - 17 janv. 2014


Pour les buveurs excessifs, l'accès aux soins paraît insuffisant. En cause, notamment, le manque de coordination des professionnels...  

L'alcool en France n'est pas qu'une question d'art de vivre et de grands crus : il provoque près de 49 000 décès par an. Malheureusement pour les quelque 5 millions de buveurs à risques - dont presque 2 millions d'alcoolo-dépendants - il reste difficile de savoir « où s'adresser, et comment être pris en charge », relève Alain Corvez, directeur général adjoint de l'agence régionale de santé (ARS) Midi-Pyrénées.

Arrêt de la consommation de tabac : du dépistage individuel au maintien de l’abstinence en premier recours

HAS - 21 janv. 2014
Les recommandations de bonne pratique, qui viennent d’être publiées par la Haute Autorité de Santé (HAS) sur l’arrêt de la consommation de tabac, considèrent le médecin généraliste comme l’acteur essentiel et le plus efficace pour la réussite d’un sevrage tabagique.
Arrêt de la consommation de tabac : du dépistage individuel au maintien de l’abstinence en premier recours

Une aide à la décision pour l’admission des patients en soins de suite et de réadaptation

Haute Autorité de Santé - 21 janv. 2014

La HAS a conçu un outil d’aide à la décision pour l’admission des patients en soins de suite et de réadaptation (SSR). Il se présente sous la forme d’un algorithme décisionnel (suite d’instructions aboutissant à une décision). Il est conçu comme une succession de filtres qui permettent, progressivement, de ne sélectionner que les patients pour lesquels une admission en SSR est appropriée.

Arrêter de fumer et ne pas rechuter : la recommandation 2014 de la HAS

HAS - Communiqué de presse - 21 janv. 2014

La HAS mobilise les médecins généralistes sur la lutte contre le tabac. Plus de 10 ans après les dernières recommandations sur le sevrage tabagique, la HAS vient de publier une nouvelle mouture qui désigne le médecin généraliste comme le chef d’orchestre du sevrage de ses patients car 97% des fumeurs qui essaient d’arrêter sans aucune aide échouent. Et parce qu’un patient sur deux décèdera de son tabagisme régulier, "tout médecin doit systématiquement donner à un patient fumeur le conseil d'arrêter et l'aider à poser une date", affirme le Pr Albert Ouazana, président du groupe de travail sur les recommandations.

Communiqué de presse.
HAS - Questions/réponses sevrage tabagique
HAS  - Sevrage tabagique : des outils pour repérer et accompagner les patients

SATIVEX, un suivi rigoureux en matière de pharmacovigilance et d’addictovigilance s’impose

Académie Nationale de Médecine - 14 janv 2014

L’Académie de médecine ne peut rester insensible aux espoirs suscités chez les patients souffrant de sclérose en plaques par la publicité faite autour d’effets remarquables attribués au Sativex. Cette association de deux principes actifs du chanvre indien/cannabis -  le tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD) –  agit sur des symptômes qui, insuffisamment soulagés par les médicaments disponibles, altèrent gravement la qualité de vie. Toutefois l’Académie met en garde ces patients et les médecins prescripteurs contre les effets adverses avérés du THC, notamment au plan psychique.
En effet, l’Académie rappelle qu’en ce qui concerne l’état des connaissances relatives au  cannabis et à  ses constituants, aucun progrès significatif dans le domaine de leurs intérêts thérapeutiques allégués n’est apparu récemment, alors que les connaissances de leurs effets adverses se sont précisées et multipliées.  L’évolution de la législation en faveur de leur inscription comme agents thérapeutiques ne  semble  pas  justifiée pour des raisons pharmaco-thérapeutiques.

Etat des lieux en 2013 de la consommation des benzodiazépines en France

ANSM - Point d'Information - 8 janv. 2014


L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé  rend public un rapport faisant un état des lieux sur la consommation de benzodiazépines. Ce rapport est une actualisation du rapport précédent publié en janvier 2012.L’ensemble de ces nouvelles données confirme en particulier la reprise de la consommation de benzodiazépines anxiolytiques et hypnotiques en lien avec une prescription importante de ces molécules et pour une durée souvent trop longue.En conséquence, un nouveau plan d’actions va être proposé par les autorités sanitaires courant 2014 pour mieux encadrer ces prescriptions de benzodiazépines et mieux informer professionnels de santé et patients sur leurs risques afin de prévenir la banalisation de leur recours.

Une voie thérapeutique pour bloquer la dépendance au cannabis

Le Quotidien du Médecin - 3 janv. 2014

Des chercheurs français découvrent que le cerveau produit de la prégnénolone en réponse à la présence du THC (principe actif du cannabis), ce qui contrecarre certains effets néfastes sur la cognition et la motivation. Ils ont déjà entrepris de développer des approches pour le traitement de l’addiction au cannabis. Lire la suite.

Complications aiguës de l'usage de la cocaïne

Pascal Millet ALTAU - CSAPA Le Relais - Déc. 2013

L'incidence des complications aiguës de la cocaïne a été évaluée (en 1990) à 15 passages aux urgences et 0,5 décès par an pour 1000 usagers. En 2009 en France, sur 400 000 usagers de cocaïne, il a été répertorié 32 décès liés à la cocaïne, dont 15 à la cocaïne seule.

Codéine et tramadol, l’héroïne de M. et Mme Tout le Monde

Un monde 100 drogues ? - 17 déc. 2013

Blog de Jean-Pierre COUTERON et de Pierre CHAPARD
La parole médiatique sur les drogues est souvent caractérisée par un besoin de dramatiser, pour attirer le spectateur tout en se donnant le prétexte de faire peur pour dissuader : un « nouveau » cannabis plus fort en THC (tétrahydrocannabinol, substance active de la marijuana) qui pourrait se révéler très dangereux, des alertes successives à l'héroïne ou à la cocaïne très fortement dosée dont l'usage serait mortel, les drogues dites « sels de bain » (des amphétamines) qui rendraient cannibales, le Krokodil cette « nouvelle drogue dévastatrice ». Tout doit être "expliqué" par un produit de plus en plus fort, de plus en plus nocif. Or la montée des addictions au quotidien, dans la suite des usages aux quotidiens, montre le rôle de cache misère de ces alertes. La majorité des addictions sont bien loin de ces stéréotypes, certaines concernent même des médicaments utilisés par M. et Mme Tout le monde.
 Lire la suite.

ADOS et MOBILES: L’usage augmente, l'anxiété et le mal-être aussi

  - 9 Déc. 2013

L’utilisation des smartphones déjà au cœur de la vie des élèves de collège et de lycée, continuant de progresser, ces professeurs de l'Université Kent State (US)  ont examiné si cet usage croissant est associé à des résultats mesurables en matière de qualité de vie, de réussite et de bonheur des jeunes. C’est plutôt le contraire, conclut leur étude, publiée dans la revue Computers in Human Behavior. Plus l’usage est fréquent, plus l'anxiété augmente et plus la satisfaction de vie diminue.

Troubles causés par l'alcoolisation fœtale

HAS - Déc. 2013

La fréquence du syndrome d’alcoolisation fœtale est estimée en France entre 1 et 2 ‰ dans sa forme complète, et 5 ‰ naissances dans ses formes atténuées, représentant 400 à 1200 cas par an. L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies rapportait en 1999 que 3 % des femmes présentaient une consommation d’alcool à risque, et 3,9 % des femmes interrogées en suites de couches déclaraient consommer au moins un verre d’alcool par jour pendant la grossesse lors de l'enquête nationale périnatale de 1998.  Lire la suite
Télécharger la fiche mémo.

Troubles mentaux et troubles liés à l’utilisation de substances au Canada

Statistique Canada - Sept. 2013


En 2012, 2,8 millions de Canadiens de 15 ans et plus, soit 10,1% de la population, ont fait état de symptômes correspondant à au moins un des troubles mentaux ou troubles liés à l'utilisation de substances suivants : épisode dépressif majeur, trouble bi-polaire, trouble d'anxiété généralisée, abus d'alcool ou dépendance à l'alcool, abus de cannabis ou dépendance au cannabis, et abus d'autres drogues ou dépendance à d'autres drogues.
Les taux de troubles liés à l'utilisation de substances au cours de la vie étaient plus élevés que les taux de troubles de l'humeur. Environ 6 millions de Canadiens répondaient aux critères des troubles liés à l'utilisation de substances et 3,5 millions aux critères des troubles de l'humeur.
Les taux de troubles de l'humeur et de troubles d'anxiété généralisée étaient plus élevés chez les femmes que chez les hommes ; c'était le contraire dans le cas des troubles liés à l'utilisation de substances. Télécharger l'article.

Données récentes relatives aux traitements de substitution aux opiacés

OFDT - Déc. 2013

Environ 145 000 personnes ont reçu en France un remboursement de médicaments de substitution aux opiacés (MSO) au premier semestre 2011 avec, spécificité française, une nette prédominance de la Buprénorphine haut dosage (BHD) sur la méthadone. Le nombre de patients bénéficiant d’un MSO ne cesse d’augmenter depuis leur mise sur le marché en 1995. Si l’impact socio-sanitaire de ces traitements est clairement positif, des mésusages ont aussi pu voir le jour, rendant nécessaire un suivi périodique de la prescription de ces produits.
C’est dans ce contexte que l’OFDT réalise régulièrement (2002, 2004, 2008) des études portant sur les données de remboursement des traitements de substitution. Cette quatrième édition s’inscrit dans la lignée des travaux précédents et a été menée dans le cadre d’une convention établie entre la Direction générale de la santé et l’OFDT.  

Baclofène : l’ANSM donne son feu vert à une prescription encadrée


L'ANSM vient de rendre un avis favorable à l’octroi d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) pour le baclofène dans le sevrage alcoolique. A la suite d’une réunion qui s’est tenue en juillet, l’avis qui vient d’être mis en ligne sur le site de l’Agence précise toutefois les indications et contre indications, la posologie maximale. L’ANSM donne donc son feu vert officiel pour la prescription du baclofène, un relaxant musculaire, en dehors des indications constituant son autorisation de mise sur le marché (AMM), y compris pour les médecins généralistes.

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