La lettre du RESPADD - n°22 - Avril 2015

Au programme de cette nouvelle édition de la Lettre du RESPADD : l'Institut national de police et la contribution du répressif à la prévention, l'intégration du pharmacien dans le processus de prise en charge des addictions en Suisse Romande et un aperçu des publications, expertises, outils multimédia récents parus dans le domaine de l'addictologie. Consulter la Lettre n°22

Baromètre Santé Inpes 2014 : Les ivresses de plus en plus fréquentes chez les jeunes

INPES - 31 mars 2015

Alors que le projet de loi de santé intègre des propositions pour réduire les risques d’une consommation excessive d’alcool, les résultats du Baromètre Santé Inpes 2014 permettent d’observer une hausse des consommations excessives d’alcool chez les jeunes, chez lesquels le phénomène du "binge drinking" est analysé pour la première fois. Lire la suite

L'Inpes prépare par ailleurs la publication de l'ensemble des résultats dans un "Evolutions" prochainement disponible.

Essai clinique multicentrique ESUB-MG - CEIPa - DUMG

CEIPa Midi-Pyrénées - DUMG - Février 2015

L'étude ESUB-MG (Évaluation des consommations de SUBstances au cabinet médical pour la prise en charge des patients initiant un traitement par buprénorphine en Médecine Générale) est portée par le Centre d’Évaluation et d'Information sur la Pharmacodépendance et l'Addictologie Midi-Pyrénées et le Département Universitaire Médecine Générale de Toulouse. L'objectif consiste à évaluer l'impact des tests urinaires de dépistage des substances psychoactives en médecin générale chez des patients initiant un traitement par buprénorphine pou buprénorphine/naloxone sur le maintien sous substitution à 6 mois. Pour en savoir plus. Inscription ici.

RTU baclofène : Premières données collectées et rappels sur les modalités de prescription

ANSM - Point d'information - 20 mars 2015

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a autorisé, en mars 2014, l’utilisation du baclofène (Lioresal®, Baclofène Zentiva®) chez les patients alcoolodépendants en échec des traitements disponibles, par le biais d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU).
Un an après la mise en place de cette RTU, l’Agence dresse un bilan des premières données collectées. Elle rappelle que l’utilisation du baclofène dans ce cadre doit être conforme aux modalités de prescription et de suivi des patients détaillées dans le protocole de la RTU et que le recueil de données d’efficacité et de sécurité via le portail électronique est nécessaire. Lire la suite.

Nouveau site internet : Actions-Addictions


Le site Actions-Addictions vient d'être lancé. Ce site institutionnel décrit la philosophie, la mission, la démarche, ainsi que la composition du Fonds de dotation F2A.

Le Fonds Actions Addictions vise à déployer des moyens permettant de mettre en œuvre des actions concrètes pour initier et soutenir les actions, les projets innovants et la recherche afin de réduire les dommages liés aux addictions, pour donner plus de lisibilité au sujet et de visibilité aux patients et à leurs familles et pour soutenir, compléter et amplifier l’action publique en matière de lutte contre les addictions.Voir le site.

Il faut donner sa chance au cannabis thérapeutique

Le Monde Science et Techno - 9 fév. 2015

Le point avec le professeur Amine Benyamina, psychiatre et addictologue, responsable du centre d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse (Villejuif), et administrateur de la Fondation Action Addictions. Propos recueillis par Sandrine Cabut.

"Un peu plus d’un an après son autorisation de mise sur le marché, le 8 janvier 2014, le Sativex, premier médicament à base de cannabis approuvé en France, devrait être disponible en pharmacie avant l’été. Déjà autorisé dans une vingtaine de pays, ce produit fabriqué par le laboratoire britannique GW Pharmaceuticals, sera commercialisé en France par une autre firme, Almirall. Spray associant deux cannabinoïdes, il ne pourra être prescrit que dans des conditions très strictes, et uniquement chez des patients souffrant de contractures liées à une sclérose en plaques (SEP).

Parallèlement, le Sénat a examiné, en séance publique le 4 février, une proposition de loi de la sénatrice écologiste Esther Benbassa visant à permettre un usage contrôlé, y compris non thérapeutique, du cannabis. L’ouverture de la France au cannabis thérapeutique va-t-elle rester limitée à ce cadre étroit ou s’étendre à d’autres indications médicales, déjà reconnues dans certains pays ? Où en sont ces recherches ?

Drogues psychédéliques "classiques": nouvelles pistes thérapeutiques ?

Medscape France - 18 mars 2015

Baltimore, Etats-Unis – Une nouvelle étude montre que, prises sur le long terme, certaines drogues hallucinogènes (LSD, psilocybine et mescaline) auraient un effet protecteur sur la santé mentale des consommateurs réduisant de façon conséquente la probabilité de détresse psychologique (- 19%), de pensées suicidaires (- 14%) et de tentatives de suicide (- 36%).
Ces résultats, qui font écho à ceux publiés par des chercheurs norvégiens en 2013, sont issus d’une cohorte de plus de 190 000 adultes américains dont 13,6 % ont consommé ce type de drogues tout au long de leur vie [1]. Au vu de ces données, les auteurs se livrent un véritable plaidoyer en faveur de la réhabilitation de ces substances, leur attribuant un potentiel thérapeutique immense et encore largement inexploré en dépit d’une petite recrudescence de la recherche au cours des dernières années.

Varénicline : deux nouveaux avertissements imposés par la FDA

Medscape France - 12 mars 2015

Silver Spring, Etats-Unis – Nouvelle demande de mise en garde de la part de la FDA pour la varénicline (Chantix® aux Etats-Unis, Champix® en France) depuis quelques années dans le collimateur des Autorités de santé américaines pour différents types d’effets secondaires. Cette fois-ci, l’avertissement concerne la modification de la tolérance à l’alcool et le risque (rare) de crises épileptiques liées au médicament du sevrage tabagique des laboratoires Pfizer [1]

Le Champix est déremboursé en France : La France n’a pas appelé à la vigilance sur ce point probablement du fait qu’il n’est plus remboursé depuis 2011, en raison du risque d’effets secondaires (essentiellement psychiatriques : idées suicidaires ou de tentatives de suicide) survenant lors des traitements avec la varénicline. Rappelons que sa commercialisation en France sous le nom de Champix® s'était accompagnée en 2007 de la mise en place d'un plan de gestion des risques avant que l’Agence du médicament française ne l’inclut en janvier 2011 dans sa liste des 77 médicaments sous surveillance, puis ne le dérembourse.

La microstructure au temps de la révolution des dispositifs de premier recours. Quelle politique de santé en ville en matière d’addictologie ?

CNRMS - Fev. 2015

La Coordination Nationale des Réseaux de microstructures organise sa deuxième Journée Nationale des réseaux de microstructures le 29 mai 2015 à Nancy. "La microstructure au temps de la révolution des dispositifs de premier recours, Quelle politique de santé en ville en matière d’addictologie ?"
"Une personne dépendante aux produits psychoactifs émet souvent une demande complexe. Au delà des soins médicaux qu’elle attend du médecin, elle présente divers troubles psychologiques, voire psychiatriques, des difficultés sociales qui requièrent à chaque fois des modalités de suivis adaptées. En effet, à une forte dépendance physique, ou à une maladie infectieuse intercurrente, s’ajoutent souvent d’autres facteurs : les conflits intrafamiliaux, l’aspect illicite de la consommation, les comportements délictueux, le manque d’argent, les dettes mais aussi la pression judiciaire ou l’isolement social. Selon sa situation, cette personne sera non seulement exposée aux pathologies associées à sa pratique mais aussi à des problèmes sociaux et psychologiques." En savoir plus.

E-cigarette : résultats de la première grande enquête sur les comportements des Français

Lettre de INPES -  Mars 2015

Alors que l’usage de la cigarette électronique est répandu en France, il restait encore peu documenté dans notre pays. L’Inpes a donc ajouté un module consacré à ce produit dans son Baromètre santé 2014, enquête conduite sur un échantillon représentatif de la population française de plus de 15 000 personnes âgées de 15 à 75 ans. Celle-ci permet de faire le bilan de la situation en France et de mieux comprendre les relations entre cigarette électronique et aide à l’arrêt du tabac.

Forte notoriété mais usage limité : Les données du Baromètre santé Inpes 2014 objectivent l’engouement des Français pour ces produits, connus par la quasi-totalité d’entre eux (99 %). Son utilisation est quant à elle bien plus restreinte avec 26 % des 15-75 ans l’ayant testée et 6 % de vapoteurs, dont 3 % de vapoteurs quotidiens. L’étude dresse aussi le profil type du vapoteur, plutôt jeune, masculin et avec un niveau de diplôme inférieur ou égal au bac, ces caractéristiques se rapprochant de celles observées chez les fumeurs. Lire la suite.

Les variétés puissantes de cannabis responsables d'un quart des cas de psychose

Psychomédia - 16 fév. 2015

24% des nouveaux cas de psychose sont associés à la consommation de cannabis à forte puissance tel que le "skunk", selon une étude, menée à Londres, publiée dans The Lancet Psychiatry.

Comparativement à ceux qui ne consomment pas de cannabis, ceux qui consomment ce type de cannabis, à fort taux de THC (tétrahydrocannabinol), ont un risque de psychose d'allure schizophrénique 3 fois plus élevé et 5 fois plus élevé s'ils en consomment tous les jours.
Marta Di Forti du King's College London et ses collègues ont mené cette étude avec près de 410 personnes résidentes du South London, âgées de 18 à 65 ans, qui rapportaient un premier épisode de psychose et 370 personnes en santé.

Le risque de psychose dépendait de la fréquence d'utilisation et de la puissance du cannabis. L'utilisation de haschisch (résine de cannabis), qui contient une forte teneur en cannabidiol (CBD), n'était pas été associée à un risque accru de psychose.
"Il est maintenant bien connu que la consommation de cannabis augmente le risque de psychose. Cependant, des sceptiques prétendent toujours que ce n'est pas une cause importante de la psychose de style schizophrénie. Cette étude suggère que nous pourrions éviter près d'un quart des cas de psychose si personne ne fumait de cannabis à forte puissance", souligne Robin Murray, coauteur.

Comorbidités addictions / trouble bipolaire : quel impact pour la prise en charge ?

La Lettre du Psychiatre • Vol. XI - n° 1 - Janvier-février 2015

L’ association entre troubles bipolaires (TBP) et addictions n’est pas un problème nouveau. Déjà, en 1921, E. Kraepelin avait souligné la fréquence élevée de l’alcoolisme chez les patients présentant des troubles maniacodépressifs (un quart des patients de sexe masculin). Depuis, de nombreuses études épidémiologiques ont retrouvé que la prévalence des conduites addictives était élevée chez les patients bipolaires. Lire la suite. lire aussi : Benzodiazépines et trouble bipolaire.

5èmes rencontres nationales de la Réduction Des Risques

AFR - 20 fév. 2015

Les cinquièmes journées de l'Association Française de Réduction des risques, "Drogues : la sale guerre" d'octobre 2014 ont donné lieu à plus de 32 heures de vidéo à retrouver sur le site de l'AFR.

Méthadone, BHD, baclofène et Microstructures

CNRMS -  Oct. 2014
Le bulletin trimestriel de la Coordination Nationale des Réseaux de MicroStructures médicales n°7 est consacré au médicament de substitution aux opiacés et au baclofène. Lire le bulletin Entrelacs.

Drogues et conduites addictives

INPES - Fév. 2015

Fruit de la collaboration des principaux acteurs publics de prévention, cet ouvrage dresse un nouvel état des lieux des conduites addictives. Celles-ci évoluent en permanence, en fonction de la disponibilité des substances psychoactives et des nouveaux comportements de consommation : « binge drinking », polyconsommations, culture domestique de cannabis, achat de produits de synthèse sur Internet, dopage sportif et conduites dopantes… Destiné en première intention aux professionnels de la santé, du social et de l’éducation, auxquels il apporte toutes les connaissances utiles à leurs missions (notamment celle d’orienter vers les dispositifs d’accompagnement et de soin adaptés), ce livre s’efforce d’aborder les consommations de produits psychoactifs sans préjugés ni idéologie.

VIH et tabac

La lettre de l'infectiologue - 24 fév. 2015

Essai ANRS interactive : oui on peut aider médicalement les personnes vivant avec le VIH à arrêter de fumer, mais quid à l’heure de l’e-cigarette ?
Cet essai original lors de sa mise en place, est présenté en communication orale à la CROI 2015 par Patrick Mercié (Bordeaux). Interactive a pris naissance en 2007-2008, lors des premières alertes  émises sur la consommation de tabac chez les patients VIH+, et jusqu’à récemment encore sur l’augmentation de la pathologie induite par la consommation de tabac chez les personnes VIH+ à consommation égale. Cet essai contre placébo et en double aveugle a testé l’efficacité du tartrate de varénicline dans cette indication du sevrage tabagique. Lire la suite.

Les variétés puissantes de cannabis responsables d'un quart des cas de psychose

PsychoMédia -  Fév. 2015

Cannabis Schizophrénie et troubles psychotiques : 24% des nouveaux cas de psychose sont associés à la consommation de cannabis à forte puissance tel que le "skunk", selon une étude, menée à Londres, publiée dans The Lancet Psychiatry. Comparativement à ceux qui ne consomment pas de cannabis, ceux qui consomment ce type de cannabis, à fort taux de THC (tétrahydrocannabinol), ont un risque de psychose d'allure schizophrénique 3 fois plus élevé et 5 fois plus élevé s'ils en consomment tous les jours.
Marta Di Forti du King's College London et ses collègues ont mené cette étude avec près de 410 personnes résidentes du South London, âgées de 18 à 65 ans, qui rapportaient un premier épisode de psychose et 370 personnes en santé.
Le risque de psychose dépendait de la fréquence d'utilisation et de la puissance du cannabis. L'utilisation de haschisch (résine de cannabis), qui contient une forte teneur en cannabidiol (CBD), n'était pas associée à un risque accru de psychose. "Il est maintenant bien connu que la consommation de cannabis augmente le risque de psychose. Cependant, des sceptiques prétendent toujours que ce n'est pas une cause importante de la psychose de style schizophrénie. Cette étude suggère que nous pourrions éviter près d'un quart des cas de psychose si personne ne fumait de cannabis à forte puissance", souligne Robin Murray, coauteur. PsychoMédia.

Nouveaux produits de synthèse identifiés en France depuis 2000


OFDT  - 13 fév. 2015


"Cette note actualise l’inventaire du dispositif SINTES (Système d'identification national des toxiques et des substances) de l'OFDT répertoriant l'ensemble des nouveaux produits de synthèse (NPS) identifiés au moins une fois sur le territoire français.
Au total, 154 NPS ont été identifiés depuis 2000. En 2014, 34 substances ont été identifiées pour la première fois en France, soit légèrement moins qu'en 2013 (37 substances). Toutefois, compte tenu du décalage éventuel entre le moment où le produit est saisi ou collecté, son identification et la transmission des informations, ce total est encore susceptible d’évoluer.
Les cannabinoïdes de synthèse (cannabis synthétique), les cathinones et les phénéthylamines sont les familles chimiques les plus représentées.
On note également de plus en plus de molécules issues de nouvelles familles chimiques comme les arylcyclohexylamines (similaires à la kétamine, par exemple la méthoxétamine) et les arylakylamines (par exemple, le 6-APB)." Lire la note. 

Congrès Le workaholism : de la passion du travail à son addiction ?

Addictions | Suisse - Fév. 2015

Le jeudi 22 janvier 2015 a eu lieu le congrès d'Addictions Suisse sur le workaholism, où il a été question le matin de l'addiction au travail  dans les divers contenus et approches des présentations. Le programme de l'après-midi était construit autour de pistes pratiques de solutions concrètes développées en Suisse pour prévenir, soutenir et aider les personnes qui pourraient tomber et souffrir de la "folie du travail". Télécharger les conférences au format PDF.

Circulation possible de comprimés d’ecstasy contenant de la PMMA

OFDT - 12 fév. 2015

La PMMA est une drogue de la famille des phénéthylamines, dont la structure est proche de celle de la MDMA. Interdite dans l’Union européenne (UE) depuis 2002, elle a été analysée en France pour la première fois en 2009. La circulation actuelle de la PMMA en Europe s’inscrit dans un contexte où la circulation de la forme comprimé de la MDMA, l’ecstasy, est davantage observée que les années précédentes. En France, depuis 2013, ce retour s’est notamment manifesté par des masses et des teneurs moyennes plus élevées. Ces comprimés, ainsi que toutes les formes sous laquelle la MDMA peut être présentée (poudre, cristal), peuvent être impliqués dans des accidents sanitaires, voire des surdoses mortelles. Cette note réalisée à partir des observations du dispositif SINTES fait le point sur la question. Lire la note SINTES


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